Que vous souhaitiez changer de logement pour cause d’évolution familiale comme lors de l’arrivée d’un nouveau-né ou pour des motifs professionnels, vous vous poserez certainement cette question : est-il préférable de vendre avant d’acheter ou d’acheter avant de vendre ? Si vous voulez avoir l’esprit plus tranquille, sachez que la "vente longue" (dans le cas de la première option) est la solution la plus conseillée.
Pour ceux qui souhaitent acheter une nouvelle maison avant de vendre l’ancienne, le prêt relais se présente comme l’une des solutions par excellence. Son principal objectif est le financement de l’apport que constitue la vente d’un logement, en attendant qu’elle soit effective. Il séduit pour sa simplicité, en particulier sur le plan logistique.
Mais comme tous les autres prêts, il est important de préciser qu’il existe également des frais supplémentaires (et ce à cause des intérêts). Pour cela, il convient de bien procéder à l’estimation du prix de vente de l’habitation actuelle, ceci afin d’être en mesure de rembourser le crédit.
Si vous souhaitez vendre avant d’acheter, vous aurez la certitude de connaître le montant exact de votre apport personnel (ce dernier est d’ailleurs très important). De cette façon, vous pourrez ainsi facilement bénéficier d’un crédit immobilier, cela avec de nombreux avantages.
Mais il faut noter que cette solution a aussi des inconvénients. Si vous ne dénichez pas rapidement un nouveau logement, il est possible que vous vous retrouviez "sans domicile" pendant une période. À cause de cela, vous serez dans l’obligation de demander à des amis de vous héberger ou de louer un appartement, ce qui va bien évidemment engendrer des frais supplémentaires.
La "vente longue" se présente comme l’alternative idéale aux deux solutions mentionnées précédemment. Son principal avantage se trouve dans le fait qu’elle offre plus de temps au vendeur, ceci afin qu’il se prépare mieux pour le déménagement. Contrairement à une vente classique qui se conclue en général en un trimestre maximum (3 à 4 mois), elle permet au vendeur et à l’acheteur de signer le contrat sur une période plus longue (plus de 6 mois, par exemple). Le délai est alors indiqué dans le compromis de vente ou la promesse unilatérale. Il peut être prolongé à condition de produire un avenant.
En d’autres termes, la "vente longue" permet ainsi de décaler la date de remise des clés sur un délai plus long, à condition que les deux parties aient au préalable trouvé un accord. Ledit accord s’accompagne du versement d’un acompte (dépôt de garantie ou séquestre) moins important que d’habitude pour que l’acheteur patiente. Au final, le vendeur n’est pas pénalisé financièrement, sauf si une compensation financière est décidée en plus.
La présence d’un notaire n’est obligatoire que si le délai de vente est fixé à 18 mois ou plus. Une prime d’immobilisation est alors due à l’acheteur dans le cas d’une promesse unilatérale de vente, mais pas pour le compromis de vente. Cette prime équivaut à 5% du montant du bien.
Même si la "vente longue" est intéressante dans certaines situations, il n’est malheureusement pas toujours évident de trouver un acquéreur qui l’accepte. Cela peut intéresser un primo-accédant à la propriété qui a lui-même besoin de temps pour finaliser son plan de financement.
Crédit photo : Jessica Gardner