Selon l’indice Notaires-INSEE, lors de ce 3e trimestre 2022, les prix de l’immobilier ancien ont poursuivi leur hausse, même si un léger ralentissement par rapport aux deux premiers trimestres s’observe. Toutefois, cette hausse ne semble pas avoir découragé les futurs acheteurs.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les prix de l’immobilier ne cessent de grimper. Par rapport à 2021, au 3e trimestre 2022, les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de 6,4%, de 6,8% pour le 2e trimestre de 7,3% pour le premier. Malgré ce léger ralentissement, les transactions restent très élevées. Après un pic au 3e trimestre 2021 avec plus de 1,2 millions de ventes, 1,13 millions de ventes ont été conclues ces douze derniers mois. Thierry Delesalle, chargé des statistiques chez les Notaires du Grand Paris déclare « ce marché immobilier est très, très résistant sur la France entière ».
Les professionnels sont positivement surpris de cette dynamique du marché immobilier. Car, les facteurs de ralentissement sont nombreux. Les ménages qui font face à l’inflation, voient leur facture d’énergie et leur ticket de caisse augmenter, et dans le même temps leur budget pour un achat immobilier fondre.
Par ailleurs, avec une remontée des taux directeurs à l’initiative de la Banque de France, les conditions d’emprunt se durcissent. En octobre 2022, le taux d’intérêt des crédits immobiliers était, en moyenne, de 1,79% selon la Banque de France et de 2,05% selon l’Observatoire du Crédit Logement. Un record depuis 7 ans. À noter également qu’avec le taux d’usure qui fixe un plafond d’emprunt, certains ménages se voient refuser leurs demandes d’emprunt.
Les maisons sont plus prisées par les acheteurs que les appartements. Elles maintiennent la dynamique de ce marché immobilier depuis la pandémie de Covid-19. Et cela se ressent sur les prix. Celui des maisons grimpent beaucoup plus rapidement que celui des appartements (4,5% contre 8,5% pour le 2e trimestre 2022). L’envie de trouver une maison avec un jardin née pendant la crise sanitaire est toujours présente.
Mais cela a fait grimper les prix de l’immobilier dans les grandes villes, et les logements sont devenus inaccessibles pour un plus grand nombre de foyers. Les ménages se dirigent donc vers les zones périurbaines. En Province, entre le 2e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022, le prix des maisons anciennes a augmenté de 9%, celui des appartements anciens de 7,6%.
Les prix des appartements anciens suivent des tendances différentes, dans les trois plus grandes villes de France. Ils continuent de diminuer à Paris (-1,2%) mais progressent à Lyon (+1,9%) et explosent à Marseille (+10,8%).