Faire l'acquisition d'un bien immobilier (neuf ou ancien) pour le louer à des touristes peut s'avérer avantageux pour un propriétaire. Toutefois, avant de se lancer dans une location saisonnière, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs facteurs essentiels.
La location touristique est un investissement qui, pour être intéressant, doit générer des rentrées d'argent compensant les dépenses du propriétaire, telles que ses charges et les remboursements mensuels de son prêt immobilier.
La législation française permet de louer une résidence jusqu'à 120 jours par an. Si son bailleur lui accorde son autorisation (et si le règlement de la copropriété le permet), un locataire peut également sous-louer un logement à des touristes.
La rentabilité nette de ce type de location, généralement comprise entre 4 et 10 %, est plus élevée que celle d'un bien loué de manière "traditionnelle". Elle est par ailleurs dépendante de deux critères : l'emplacement du bien concerné et le dynamisme de sa gestion.
Le bien à louer doit être ainsi localisé dans un lieu attractif : à proximité d'une plage, d'une station de ski, de sites touristiques...
Sa gestion doit également être dynamique, c'est-à-dire qu'elle doit être optimisée afin de garantir un taux de remplissage offrant une rentabilité élevée. Pour ce faire, le propriétaire doit rédiger une annonce mettant correctement en valeur son bien, équiper ce dernier afin qu'il soit pratique et confortable pour les locataires saisonniers et en faire la promotion sur différentes plateformes en ligne pour qu'il soit le plus visible possible.
Un accueil qualitatif (présence humaine lors de la venue des locataires, conseils de visites, disponibilité en cas de soucis...) constitue aussi un atout supplémentaire pour fidéliser les locataires et en attirer de nouveaux.
Attention toutefois, les bénéfices d'une location touristique peuvent être amoindris par certains coûts "cachés" qui doivent être pris en compte. Les plateformes en ligne qui servent à mettre les biens en annonce (Airbnb, Abritel...) exigent par exemple une commission qui peut s'élever à 5, 10, 15, voire 20 % du coût d'une location journalière.
La loi française s'est par ailleurs durcie afin de préserver les établissements hôteliers. Pour pouvoir louer un bien à des touristes pour une durée supérieure à 120 jours par an, il faut ainsi obtenir l'autorisation préalable de sa commune si celle-ci se situe en "zone tendue" au niveau locatif. Une ville peut également surtaxer les logements secondaires loués.
En outre, certaines copropriétés, telles que les résidences de standing, interdisent ou limitent dans la durée ce type de location (via leur règlement ou un vote spécial).
Dernier rappel : les revenus générés par les locations saisonnières (déclarés automatiquement par les plateformes d'annonce en ligne) relèvent du régime BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux). S'ils ne dépassent pas 72600 € par an, ils peuvent bénéficier d'un abattement de 50 %.
Crédit photo : Merlijn Hoek