De manière générale, les fonctionnaires et les personnes en CDI obtiennent plus facilement un prêt que les indépendants (commerçants, artisans, ...), les intermittents, les personnes en intérim ou en CDD, ... Par chance, la seconde catégorie peut aussi contracter un crédit dans le cadre d’un projet d’achat immobilier.
Alors que certaines banques rejettent immédiatement les dossiers des personnes en CDD, d’autres prennent le temps de les étudier. D'autant plus si on s'adresse à la banque qui détient ses comptes, celle-ci connaissant bien le profil du demandeur et sa situation financière. Les banques accordent une grande importance à des points essentiels tels que :
• toute la carrière et l’ancienneté dans l’entreprise : un salarié en CDD embauché régulièrement depuis plusieurs années dans la même société ou bien qui retrouve facilement du travail après une période de chômage a de meilleures chances d’obtenir un prêt qu’un nouveau venu sur le marché de l’emploi ;
• le salaire et la situation du compte bancaire ;
• le secteur d’activité : les banques privilégient les personnes exerçant dans les domaines de la santé, de la restauration, de l’hôtellerie, secteurs dans lesquels l'offre de travail ne tarit pas ;
• le montant de l'apport personnel ;
• la capacité d'épargne ;
• l'existence d'un garant...
Dans tous les cas, le demandeur aura intérêt à profiter des droits acquis par les éventuels livrets PEL ou CEL en sa possession en matière de droit à prêt.
Par ailleurs, il est important de préciser que les banques traitent les contrats courts (vacataires ou contractuels) de la fonction publique de la même façon que les CDI. Certaines n’hésitent d’ailleurs pas à proposer des taux et des garanties intéressants pour ce type de profils.
Pour améliorer leurs chances de bénéficier d’un prêt immobilier, les chefs d’entreprise, les indépendants et les professions libérales doivent prouver qu’ils exercent leurs activités depuis 3 ans au moins. Les banques se basent non seulement sur la moyenne des revenus de ces années pour proposer des solutions, mais aussi sur les prévisionnels financiers, les profils des demandeurs, la zone géographique, les secteurs d’activités... Dans tous les cas, les établissements financiers veulent se prémunir au maximum des risques du crédit. Un demandeur aura tout intérêt à anticiper et à aller voir sa banque pour lui présenter son dossier et discuter des points faibles éventuels.
Au fil des années, le nombre d’auto-entrepreneurs ne cesse de croître. Rien qu’en 2017, l’INSEE en a recensé plus de 240 000.
Comme tous ceux qui n’ont pas un contrat CDI, les auto-entrepreneurs rencontrent également des difficultés pour bénéficier d’un prêt immobilier. Pour que leurs dossiers soient acceptés, ils doivent exercer leurs activités depuis 3 ans au moins et remplir d’autres conditions spécifiques.
Comme les taux appliqués leur seront sans doute moins favorables que dans le cas d'un salarié (de même que pour la garantie du crédit immobilier), ils auront tout intérêt à faire jouer la concurrence.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une personne au chômage et indemnisée par Pôle Emploi a des chances de souscrire à un prêt immobilier. Les banques vont en effet étudier son patrimoine personnel et son statut professionnel sur les années précédentes. Toutefois, le demandeur doit prouver qu’il bénéficie d’une indemnisation sur une certaine période.
Si le demandeur n’est pas indemnisé par Pôle Emploi, la situation est plus compliquée. Dans ce cas, il est préférable d’opter pour le PTZ (Prêt à Taux Zéro) ou les APL (Aides Personnalisées au Logement).